
Workaholic, oui… Je ne prends pas beaucoup de vacances», sourit ce fils d’immigré grec qui a grandi à Chomedey avec l’anglais comme langue maternelle. Il croyait, souhaitait, que la naissance de son premier enfant le calme un peu… Mais non. «J’ai décidé de consulter. Pour mettre de l’ordre dans tout ça. Établir les priorités…» Et la consultante en priorités a suggéré au musicien de consigner quotidiennement ses pensées dans un journal. Ce qu’il faisait sporadiquement… et à grand-peine.
«Je me trouvais niaiseux, je n’avançais pas. Alors ma psy a dit: « Écris des textes de chansons. »»
Et voici Strange Nights, conçu nuitamment dans son studio maison de Sainte-Dorothée.
«Je ne chantais pas fort, pour ne pas réveiller le bébé, mais je me suis mis les tripes sur la table…»
Comme coréalisateur, le guitariste et chanteur s’est adjoint Brad Barr, leader du quatuor The Barr Brothers. «Je n’avais jamais travaillé avec Brad, mais je savais qu’il était un instinctif et qu’il ne se gênerait pas pour exprimer son opinion.»
L’amitié, explique Andre Papanicolaou, n’est pas toujours un plus dans le processus d’enregistrement d’un disque; elle fait parfois obstacle à la reconnaissance de la réalité. Pour ne pas faire de peine à l’autre… «Le réalisateur doit souvent jouer les bad cops et dire la vérité: « Ça jive pas ici!» »
Strange Nights, selon l’auteur-compositeur-interprète, est un disque «plus moody, plus studio» que son premier, Into the Woods, Out of the Woods, paru en 2012, une production d’allégeance rock où le band était mis à l’avant. Papanicolaou se dit «fier de la vibe» de Strange Nights où il est entouré de Barr (piano, guitare, etc.), Ben Morier à la basse et Simon Blouin à la batterie.